Pierrier calcaire

Ici, les perturbations sont extrêmes du point de vue de la végétation. Les pierres, continuellement en mouvement, roulent les unes sur les autres alors que de nouvelles arrivent régulièrement depuis le haut. La surface de l’éboulis demeure instable, sèche, exposée au vent et aux brusques variations de température. En-dessous, un substrat plus fin offre un environnement plus stables et plus humide. Dans cet univers en perpétuel mouvement, seules les espèces les mieux adaptées survivent.

Certaines développent de longues tiges souples capables de se faufiler entre les pierres chaque printemps, après avoir été enfouies sous les décombres hivernaux. Leurs racines, résistantes à l’étirement et au cisaillement, s’accrochent fermement au moindre interstice. Aux quelques endroits plus stables s’installent d’autres espèces dont les racines se fixent à la roche.

Ces pionnières ouvrent la voie à la vie. Les pierriers abritent aussi une faune discrète : reptiles, insectes, voire quelques oiseaux s’y réfugient, profitant de la chaleur, des interstices et de l’absence de prédateurs. Un monde minéral… mais bien vivant !

La Linaire des Alpes se faufile entre les pierres.